tôles, mât de lampadaire et luminaire, batterie solaire, terre
hauteur et largeur : environ 2m50
profondeur : environ 3m50

‘MAYDAY’ est une œuvre installée dans l’espace vert de la cité Adeline à Lisieux. Ainsi, au cœur du lotissement d’immeubles, un module semblant être tombé du ciel gît sur la pelouse, un lampadaire arraché à ces pieds.
La capsule spatiale en forme d’obus, inspirée d’une gravure d’Emile Bayard pour le roman de Jules Verne intitulé « Autour de la lune », évoque à la fois les nombreux bombardements qui ont ravagé la ville durant la Seconde Guerre mondiale et fonctionne également comme une fiction potentielle. A la manière d’une fin de partie beckettienne présentant uniquement la pièce à conviction, ‘MAYDAY’ joue de sa théâtralité, entre poésie, mystère et absurdité.
Autant accident de conquête spatiale que prophétie technologique en panne sèche, l’œuvre joue avec notre imaginaire du banal et du futur. Elle peut être vue comme un reboot du film « Asphalte » de Samuel Benchtrit, où un astronaute américain crashe sa capsule spatiale au beau milieu d’une cité, le tout dans une déconcertante normalité.
L’installation inscrit un scénario de science-fiction dans un environnement quotidien tout à fait ordinaire. Et malgré son caractère incroyable, elle laisse apparaître un sentiment irrationnel de ‘déjà vu’.
L’œuvre présente une ruine rétro futuriste, un retour au sol inéluctable du module spatial comme une surface de projection de notre propre finitude. Artefact d’une exploration d’un autre espace, de fantasmes nourrissant de nouvelles possibilités, ‘MAYDAY’ pourrait alors être un message de détresse adressé à nos imaginaires.
