L’amour et la folie

Projet d’installation prospectif,simulation 3d d’une installation en bois pour le parc à l’anglaise de Wesserling

Le projet pour le parc de Wesserling se présente comme une installation se déployant dans l’espace du parc à l’anglaise.

Réalisé en bois, son titre reprend simplement le titre de la fable de La Fontaine dont elle se fait l’écho : « L’Amour et la Folie ».

De La Fontaine inscrit dans cette fable, comme à son habitude, une personnification de l’Amour et de la Folie, racontant ainsi une dispute qui éclate entre les deux alors qu’ils jouaient. Cette altération dégénère puisque la Folie crève les yeux à l’Amour et, comme justice divine, se voit désormais dans l’obligation de servir de guide à l’Amour.

Développant une réflexion autour des notions de passage/barrage, où plus précisément quelque chose qui sache entremêler ces antagonismes, je pense à un projet qui puisse redéfinir l’espace tout en s’amusant de la notion d’obstacle. C’est ainsi que j’envisage L’amour et la folie pour le parc de l’écomusée, formulant un chemin qui serpente dans l’espace, invitant les visiteurs dans une déambulation au sein d’un parc à l’anglaise dont la résonance est résolument romantique. Le chemin ressemble pourtant davantage à des montagnes russes qu’à un sentier tranquille de promenade : tantôt il disparait pour réapparaitre plus loin, sortant étonnamment du sol, tantôt il se projette en l’air dans une courbe folle, ou encore il joue de son échelle, des éléments qui caractérisent l’espace du parc, discréditant les enjeux de la gravité.

Cette promenade ondulatoire, constituée de structure en bois, guide le visiteur mais le questionne toujours sur sa raison de poursuivre son cheminement en le suivant. Le passage est fait d’obstacles infranchissable, nécessitant toujours la mise en doute par le spectateur de la vocation du tracé réalisé. L’itinéraire proposé pousse le marcheur dans son désir d’exploration de l’espace, ajoutant une couche de sensation forte en négatif, comme un rollercoaster à activer par l’appréhension des lignes fantastiques qui se dessinent sous ses yeux.

Ainsi la folie guide le visiteur dans son désir de découverte, rejouant la fable dans l’espace du parc de Wesserling, laissant irrésolue l’issue des antagonistes qui s’entremêlent au sein de l’œuvre. Ce n’est plus qu’un chemin mais l’idée d’un chemin.

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